La crise sanitaire pourrait avoir au moins servi à faire advenir une union budgétaire, de nature à conjurer enfin le risque de fragmentation de la zone Euro
Le printemps 2020 restera dans les annales à plus d'un titre : outre des statistiques lunaires résultant de la mise à l'arrêt brutale de l'économie mondiale, il aura vu l'Union européenne au plus mal au début du mois de mai après la décision de la Cour de Karlsruhe, procéder enfin à une clarification politique de premier ordre en envisageant d'adjoindre une union budgétaire à l'union monétaire. Les obstacles à l'horizon restent nombreux (validation par le Conseil européen puis ratification devant chaque parlement national) mais le chemin parcouru est d'ores-et-déjà immense et se répercute dès à présent sur les coûts de financement en zone Euro.
La conjonction d'une crise économique profonde, brutale et surtout frappant uniformément tous les pays d'Europe d'une part, et de finances publiques déjà mal en point pour un certain nombre de pays européens d'autre part, est en passe de provoquer le dépassement d'un tabou sur lequel l'Union Européenne bute depuis une trentaine d'années : le passage à une union budgétaire, pour compléter enfin l'union monétaire.
Le premier accord à 540 Mds €, atteint de haute lutte par les ministre (...)
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