Les interventions massives des banques centrales et les taux longs négatifs réduisent les enjeux autour de l'endettement des états
L'ampleur des conséquences de la crise sanitaire actuelle conduit les Etats à accroitre sensiblement leurs niveaux d'endettement. Alors que la maitrise de la dette publique était un des sujets central de la sphère financière depuis la crise des subprimes, le changement de paradigme monétaire réduit aujourd'hui peu à peu les enjeux. Alors que le monde fait face à des problématiques économiques sans précédent, les banques centrales inondent de liquidités des marchés financiers et permettent aujourd'hui aux Etats de s'endetter sous peu de contraintes, dans des conditions toujours plus attractives et sous des spread de crédit resserrés.
Après la crise financière de 2008, la dette publique des États a fortement augmenté, et plus particulièrement dans les pays développés en raison de la forte baisse des recettes et des mesures de soutien à l'économie. Cette hausse de l'endettement public s'est transformée en crise de la dette souveraine pour certains pays d'Europe (Grèce, Irlande, Portugal, Espagne, Italie, etc.). Face à cette situation, ces États ont rencontré de plus en plus de difficultés à se financer sur les marchés et la défiance était telle que leurs taux de f (...)
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