Vers la fin des politiques monétaires ultra-accommodantes
La faiblesse de l'inflation lors de la dernière décennie a légitimé la conduite de politiques monétaires (trop) expansionnistes dans les grandes économies avancées. Face à la crise du Covid, les banques centrales ont encore renforcé leur assouplissement conduisant à des politiques ultra-accommodantes depuis deux ans. Toutefois, la résurgence de l'inflation, considérée dans un premier temps comme transitoire, semble devenir plus persistante. De plus, un certain nombre de facteurs structurels suggèrent que le régime d'inflation basse connu lors de la dernière décennie arrive à son terme et pourrait laisser la place à un régime d'inflation plus élevée. Si tel était le cas, les banques centrales ne pourront plus justifier leur biais accommodant et seront contraintes d'adapter leur politique monétaire avec de nombreuses implications sur les actifs financiers.
Marie-Pierre RIPERT
Les tensions inflationnistes qui ont émergé à la suite de la crise Covid[1], liées à la désorganisation des chaînes de valeur, au rebond de certains prix ayant baissé pendant la crise et à la stimulation des économies, ne semblent pas s'atténuer fin 2021 début 2022. Les prix à la consommation ont continué de progresser sur des rythmes élevés maintenant les taux d'inflation à de hauts niveaux. Aux Etats-Unis et dans la zone euro, ils ont atteint respectivement 7% et 5% en décembre 2021, des plus-hauts depuis le début des années 80 (graphique 1). Ma (...)
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