La dette publique a atteint au premier trimestre un nouveau niveau record à 3 345,8 milliards d'euros, soit 114 % du PIB. Depuis des mois, l'État cherche les moyens d'économiser pas moins de 40 milliards d'euros dans le cadre de la préparation du budget 2026. Dans le foisonnement de solutions avancées pour mettre de l'ordre dans les finances publiques, s'est faite jour l'idée d'une année blanche budgétaire et fiscale. Il s'agirait de fixer les dépenses du budget 2026 au niveau de celles de 2025. En théorie, cette idée est séduisante. Elle apparaitrait presque frappée au coin du bon sens pour un ménage surendetté qui devrait maitriser ses dépenses. Mais la mise en oeuvre de cette politique au niveau macro-économique est infiniment plus complexe dans un contexte d'inflation maitrisée qui limite le bénéfice du gel des dépenses. Ce dernier impliquerait, dans sa version la plus stricte, de bloquer les dépenses salariales de l'État, les seuils de revalorisation d'un certain nombre d'aides so (...)